Le dirigeant libyen contesté Mouammar Kadhafi a répété samedi qu'il ne renoncerait pas au pouvoir et appelé Paris et Washington à négocier une sortie de crise, alors que 10 personnes ont péri dans les combats près de Misrata après des menaces contre le port de cette ville. Entretemps, la rébellion a fait état d'une attaque des forces du régime contre une nouvelle localité du sud-est du pays faisant six morts, un insurgé parlant d'un possible "nouveau front" dans cette région désertique.
L'Otan, qui a pris fin mars le commandement des opérations militaires, "doit abandonner tout espoir d'un départ de Mouammar Kadhafi. Je ne quitterai pas mon pays et je m'y battrai jusqu'à la mort", a dit M. Kadhafi à la télévision, sa première apparition publique depuis le 9 avril. Il s'est dit prêt "à négocier avec la France et les Etats-Unis mais sans condition", réaffirmant que son peuple l'aimait et qu'il était pour eux "sacré".
L'Alliance atlantique a rejeté cet appel, soulignant qu'il revenait avant tout à M. Kadhafi de cesser ses attaques contre des civils. "L'Otan poursuivra ses opérations jusqu'à ce que toutes les attaques et les menaces contre les civils aient cessé, jusqu'à ce que toutes les forces pro-Kadhafi, y compris les tireurs embusqués, mercenaires et forces paramilitaires, soient rentrées dans leurs bases", a dit un responsable.