“Nous avons tellement tergiversé. Cela fait de la peine“, a commenté Bernard Kouchner à propos de la crise libyenne. Rappelant son attachement au droit d’ingérence humanitaire, l’ancien ministre des Affaires étrangères a poursuivi, mercredi matin sur Europe 1 : "On a dit qu’on allait le faire, on a dit qu’on allait se concerter et rien n’est sorti de tout cela. (…) Nous avons perdu du temps. Le G8 n’est pas intervenu de manière positive. (…) On manque d’Europe, on devrait d’abord penser Europe“.
“L’ingérence doit se faire à titre préventif. C’est la première fois que la Ligue arabe demande qu’on intervienne“, a estimé Bernard Kouchner, pour qui “nous sommes en train de marcher en arrière. Il y a une mondialisation, nous sommes tous des Japonais, nous sommes tous des Libyens. Il faut qu’il y ait une solidarité mondiale“.