Le ministre de la Défense, Gérard Longuet, a déploré mardi que Paris et Londres supportent "l'essentiel" de l'effort de la coalition internationale, sous commandement de l'Otan, pour faire appliquer la résolution 1973 de l'Onu en Libye. "L'Otan n'a pas la possibilité à cet instant d'obliger les partenaires à participer à cette action", a souligné le ministre lors de la séance de questions au gouvernement à l'Assemblée nationale.
"Je déplore par exemple que la France et l'Angleterre supportent l'essentiel de cet effort, même si les Etats-Unis continuent d'apporter un soutien d'environnement aérien indispensable, mais qui n'est plus aujourd'hui un soutien de l'attaque au sol, sans laquelle il n'y a pas la possibilité de desserrer l'étau qui pèse sur des villes assiégées comme Misrata ou Zintan", a-t-il dit.
Gérard Longuet s'est cependant réjoui que "celles des grandes nations européennes qui ne nous ont pas rejoint au début de la coalition sont en train de mesurer combien il serait nécessaire de rattraper leur retard". "L'Allemagne participera résolument à l'initiative humanitaire annoncée par l'Union européenne et qui est au fond l'oral de rattrapage", a-t-il poursuivi.