Médecins sans frontières (MSF) a annoncé jeudi la suspension de ses activités dans les centres de détention de Misrata, en Libye, où l'on demande à ses personnels soignants de traiter des prisonniers entre deux séances de torture.
"Des patients nous ont été confiés au milieu d'un interrogatoire pour des soins médicaux, dans le but de les remettre sur pied pour de nouveaux interrogatoires", a déclaré le directeur général de MSF, Christopher Stokes, dans un communiqué. "C'est inacceptable. Notre rôle est de fournir des soins médicaux aux blessés de guerre et aux détenus malades, pas de traiter continûment les mêmes patients entre deux séances de torture."