Mouammar Kadhafi serait prêt à accepter l'organisation d'élections en Libye supervisées par des organisations internationales, selon son fils Saif al Islam, qui a accordé une interview jeudi au Corriere della sera. "On pourrait organiser des élections d'ici trois mois. Au plus tard à la fin de l'année, et la présence d'observateurs internationaux pourraient en garantir la transparence", livre le fils aîné du colonel libyen.
De nombreuses organisations pourraient permettre un vote sans fraude, selon Saif al Islam, qui cite l'Union européenne, l'Union africaine, les Nations unies et même l'Otan. "Je ne doute pas un seul instant que l'écrasante majorité des Libyens soutient mon père et considère les rebelles comme des islamistes fanatiques et fondamentalistes, des terroristes soutenus par des étrangers, des mercenaires à la solde de Sarkozy", a-t-il nuancé.
Interrogé sur le pays le plus à même d'aider la Libye à accéder à la démocratie, le fils aîné du dirigeant libyen cite la France. "On a déjà eu des contacts avec Paris, pour l'instant sans suite. Ce sont eux (les Français) qui impulsent la politique du gouvernement de Benghazi (...) Donc c'est à eux que revient le devoir de chercher une sortie qui soit la moins sanglante possible", a-t-il déclaré au quotidien italien.