C’était l’un des premiers foyers de contestation. La ville de Zawiyah, à 50 kilomètres à l’ouest de Tripoli, a été reprise par les forces de Kadhafi il y a un mois. Le centre-ville, en ruines, témoigne de la violence des combats.
Des façades criblées de balles, des murs qui tiennent à peine debout. C’est là que Mouammar Kadhafi a choisi, samedi soir, de diffuser un discours dans lequel il jure qu’il ne quittera "jamais" la terre de ses "ancêtres qui ont combattu les colons italiens et britanniques".
Mosquée rasée
Après des semaines, les forces loyalistes avaient réussi à reprendre la ville. A en croire les partisans de Kadhafi, ce sont les rebelles qui ont pilonné la ville. Mais l’armée pourrait y être pour quelque chose. L’ampleur des dégâts est telle que le régime a préféré raser la mosquée de la place principale plutôt que de laisser les traces des combats.
Les rebelles, chassés de Zawiyah, maintiennent en revanche leur pression sur le front de l’Ouest : ils ont annoncé lundi s’être emparés de Brega, port pétrolier de l’Est du pays. Les combats, qui durent depuis jeudi, ont fait au moins 15 morts et 274 blessés parmi les rebelles. Les insurgés ne contrôlent pas encore toute la ville, dont les installations pétrolières ont été minées. Si la prise de Brega est confirmée, il pourrait s’agir d’une victoire cruciale pour les rebelles, qui contrôleraient alors des infrastructures vitales pour le pays.