Le philosophe français Bernard-Henri Lévy, défenseur de la rébellion en Libye depuis ses débuts, a déclaré lundi avoir du mal à imaginer les Libyens "accepter la férule d'une conception archaïque de la loi", après l'annonce la veille de la réintroduction de la charia dans ce pays. "J'imagine mal, personnellement, les femmes de Benghazi, les jeunes révolutionnaires internautes, les chebabs (combattants) qui ont sauvé Misrata, les berbères du Djebel Nefoussa (à l'ouest du pays ndlr), les défenseurs des droits de l'Homme, accepter la férule d'une conception archaïque de la Loi", poursuit-il.
Pendant la cérémonie de proclamation de la "libération" de la Libye dimanche, le président du Conseil national de transition (CNT) Moustapha Abdeljalil a dans son discours répété que la législation du pays serait fondée sur la charia (loi islamique).