Les "combattants de la liberté" peuvent prendre Bani Walid. Ils sont prêts. Mais dans ce fief de l'ex-dirigeant libyen, les Kadhafistes utilisent les civils comme des boucliers humains. Ici, ils ont déjà massacré et les forces pro-CNT veulent éviter le bain de sang.
L'ultimatum qui leur donnait jusqu'à dimanche pour se rendre est expiré et les négociations sont terminées. L'impatience est palpable. "Nos forces sont prêtes (...) Il faut entrer dans le centre avec les armes, nous ne devrions pas leur donner plus de temps", lâche Abdallah Kenchil, principal négociateur du Conseil national de transition (CNT). Mais les forces des nouvelles autorités attendent, encore et encore: pour éviter que le sang ne coule.
Les irréductibles fidèles de Mouammar Kadhafi ne sont plus très nombreux. Entre 60 et 80 hommes armés selon les témoignages. Mais depuis la chute de Tripoli, ils retiennent les civils en otage. Les habitants, qui vivent depuis des jours sans essence, gaz, électricité, ne peuvent désormais plus quitter Bani Walid.