Les autorités libyennes ont retenu vendredi des journalistes étrangers à l'hôtel Rixos de Tripoli pour les empêcher de couvrir les manifestations antigouvernementales prévues après la prière hebdomadaire. Leur présence en ville pourrait donner lieu à des violences, a déclaré un représentant du gouvernement, évoquant la menace d'extrémistes d'Al Qaïda.
"Ce sont des circonstances exceptionnelles. Je sais que vous allez en parler et tourner ça comme vous voulez. Nous sommes prêts à prendre le risque de vous empêcher de travailler pour éviter que Tripoli ne devienne Bagdad", a ajouté le porte-parole. Des coups de feu ont été entendus dans la nuit de jeudi à vendredi aux abords de l'hôtel, où sont logés 130 journalistes invités par les autorités libyennes.