Le colonel Michel Friedling, responsable de la base aérienne de Saint-Dizier, a livré mardi sur Europe 1 quelques détails des opérations militaires françaises en Libye, entamées samedi dernier dans un esprit de protection des civils. Premier constat, a-t-il exposé, l'armée française a fait preuve d'une "très grande réactivité". Entre le moment où Paris a donné l'ordre au contingent de Saint-Dizier d'agir, et celui où les premiers pilotes ont atterri en Libye, il s'est passé "un peu moins de 36 heures". Six à sept heures de vol sont nécessaires pour faire le trajet, a-t-il rappelé. "L'aptitude stratégique" de l'état-major français "a renversé immédiatement la situation", selon lui.
Au démarrage de l'opération, les militaires mobilisés dans les opérations sont tous partis de la base de Saint-Dizier. Mais à partir de mardi, nombre d'avions partiront de Solenzara en Corse. "Pour autant, il y a toujours des missions qui partent de Saint-Dizier, et ce sera aussi le cas dans les jours qui viennent", a ajouté Michel Friedling.
En référence au crash d'un F-15 américain mardi, le militaire a rappelé qu'il y avait "toujours un risque de perte". "Le risque n’est pas nul, il est important", a-t-il insisté, tout en indiquant que le matériel français, notamment le Rafale, qu'il juge "sécurisant", permet d’opérer dans une relative sécurité.