S'exprimant pour la première fois depuis le début du "printemps arabe", le président iranien Mahmoud Ahmadinejad s'est dit horrifié par le recours à une violence extrême par les gouvernants arabes et les a exhortés à écouter les peuples. "Pourquoi se comportent-ils si mal que leurs peuples aient besoin de faire pression pour obtenir des réformes ?", a questionné le chef d'Etat, dont les forces de sécurité ont durement réprimé ceux qui ont contesté sa réélection en juin 2009 en Iran.
Le régime iranien s'est félicité du vent de révolte soufflant ces dernières semaines dans plusieurs capitales arabes comme Tunis et Le Caire, évoquant un "réveil islamique" dirigé contre des régimes despotiques. Le Guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei a même comparé les soulèvements tunisien et égyptien à la révolution islamique de 1979, qui a renversé le chah d'Iran et institué un régime théocratique.