Pour Pascal Boniface, le directeur de l'Institut des relations internationales et stratégiques, "le désir de vengeance à court terme l'a emporté" jeudi en Libye avec "l'exécution supposée de Kadhafi, l'exposition de son cadavre". "On est dans les premières heures de la joie après avoir mis fin à une dictature largement réprouvée" mais "il faut faire le pari de la réconciliation et pas seulement avec les partisans de Kadhafi", a-t-il analysé vendredi sur Europe 1.
"L'enjeu essentiel, c'est l'unité d'un ensemble composite et qui jusque là tenait par l'opposition à Kadhafi", a ajouté Pascal Boniface. "Le fait que le CNT soit composite reflète le caractère multiple de la Libye. Il faut savoir si cette diversité parvient d'une entente ou si elle se déchire une fois que l'enjeu Kadhafi est terminé", a-t-il conclu.