L'insurrection libyenne, en progression sur le terrain, est prête à discuter avec les proches de Mouammar Kadhafi si ce dernier quitte le pouvoir, a déclaré un de ses responsables vendredi en marge du sommet de l'Union africaine à Malabo. "Si on voit que Kadhafi se retire, on est prêt à arrêter (les hostilités) et à négocier avec nos frères qui sont autour de Kadhafi", a dit Mansour Sayf Al-Nasr, coordinateur en France de la rébellion, le Conseil national de transition (CNT). "On parle de négociations (...) et on ne parle pas de la guerre. Or nos troupes avancent de tous côtés", a ajouté M. Sayf Al-Nasr, n'écartant pas l'idée de prendre Tripoli rapidement. "Si les opérations militaires avancent pour l'encercler à Tripoli, il (Kadhafi) acceptera (de partir.) Kadhafi est isolé. Il est dans son bunker. Il ne peut se déplacer. Ce n'est pas une vie", selon le responsable rebelle.
A Benghazi, les rebelles ont exprimé leur "profonde gratitude" envers Paris, après que la France a parachuté des armes aux combattants dans l'ouest du pays. "Il ne doit y avoir aucun doute sur le fait que les Libyens des montagnes de Nafoussa (ouest) sont en vie et en sécurité aujourd'hui grâce au courage héroïque des rebelles combiné à la sagesse et au soutien français", a déclaré le vice-président du CNT, Abdel Hafiz Ghoza jeudi soir. La France a reconnu mercredi avoir livré des armes légères aux rebelles libyens, dans la région du Djebel Nafoussa, au sud-est de Tripoli.