Depuis le début de l’offensive des rebelles contre les forces pro-Kadhafi, les coups de feu ne cessent de retentir en Libye. Utilisées durant les combats, les armes sont passées depuis entre les mains de la population, principalement dans la capitale. Elles sont employées à mauvais escient lors de scènes de liesses.
Comme l'a constaté l'envoyé spécial d'Europe 1 à Tripoli, adolescents et habitants se partagent ainsi pistolets, kalachnikovs, fusils de snipers ou encore lance-roquettes. Et ce, alors qu'ils ne savent à peine s'en servir. Résultat : des accidents sont vite arrivés. La semaine dernière, c'est ainsi que deux enfants ont été tués lorsqu'un homme a tiré en l'air de joie.
Les insurgés tentent aujourd'hui de contrôler leur dispersion, condition sine qua non pour ramener le calme dans la ville. Plusieurs bénévoles, comme Abdoulhamid qu'a rencontré Fabien Thelma, tentent de répertorier l’arsenal qui circule dans son quartier, en émettant des "permis de port d'armes".
"On fait une liste de ceux qui possèdent une arme" :
L'objectif pour les bénévoles est de désarmer la ville au plus vite et que tous ceux qui possèdent une arme viennent s'enregistrer. Le message commence à être entendu. Reste qu'il faudra du temps avant de nettoyer Tripoli de toutes ces armes qui circulent.