Le régime de Mouammar Kadhafi ne contrôle plus les principaux champs de pétrole de Libye, désormais entre les mains de l'insurrection, a indiqué lundi le commissaire européen à l'Energie Gunther Oettinger. Dans ces conditions, "nous avons décidé de ne pas imposer un blocus pour ne pas pénaliser les personnes qui ne seraient pas celles visées par des sanctions", a-t-il ajouté. En Libye, "la production (pétrolière) a subi un coup d'arrêt, mais les exploitations devraient reprendre", a-t-il précisé. "Les exportations de gaz et de pétrole de la Libye ne sont pas négligeables, mais elles ne sont pas énormes. Le gaz (libyen) représente moins de 3% du volume total du marché de l'UE et le pétrole moins de 10%", a souligné le commissaire.
"L'Union européenne a de toute manière des réserves appréciables de pétrole et les pays de l'OPEP, ainsi que d'autres producteurs, comme la Russie ont d'autre part la volonté de combler les goulets d'étranglement en augmentant leurs livraisons", a-t-il assuré. La Libye, membre de l'Opep, est l'un des quatre principaux producteurs de pétrole d'Afrique. Selon l'Agence internationale de l'énergie, elle produit en temps normal 1,69 million de barils par jour et en exporte 1,49 mbj, en immense majorité (85%) vers l'Europe. L'Italie est son principal client dans l'UE en pétrole et gaz.