Ils se rapprochent de la ville natale de Kadhafi. Les rebelles libyens ont poursuivi mercredi leur avancée vers Syrte, à l'est, et ont pris le contrôle d'une importante base militaire à Zouara, à une centaine de kilomètres à l'ouest de Tripoli. Dans la capitale, le QG de Kadhafi a été mis à sac mais les insurgés n'avaient toujours trouvé aucune trace du "Guide suprême" mercredi soir.
Pendant ce temps, l'après-Kadhafi s'organise déjà sur le plan international : la France et le Royaume-Uni vont organiser le 1er septembre à Paris une conférence internationale sur l'avenir du pays. Outre le groupe de contact sur la Libye et le secrétaire général de l'Onu, le Brésil, l'Inde, la Russie et la Chine y seront également conviés.
400 morts à Tripoli
Du côté de Mouammar Kadhafi, une nouvelle défection est venue affaiblir son camp : le général Khalifah Mohammed Ali, numéro deux des services de renseignements, a annoncé son ralliement aux rebelles. La victoire n'était cependant pas totale mercredi soir et des combats se déroulaient toujours dans certains quartiers de la capitale.
Les forces loyalistes ont ainsi bombardé plusieurs secteurs de Tripoli en milieu de journée. D'après un bilan établi par les rebelles, les combats pour le contrôle de la capitale ont fait plus de 400 morts et au moins 2.200 blessés, parmi lesquels deux journalistes français. Quatre journalistes italiens ont par ailleurs été enlevés près de Zaouïah, à 50 km à l'ouest de la capitale.
Quant à Kadhafi, il demeurait introuvable. Une récompense de 1,3 million de dollars, ainsi que l'amnistie, a été promise à quiconque le livrerait, mort ou vif. Dans un message sonore, celui-ci a présenté son départ du QG comme un repli tactique, jurant de continuer à se battre jusqu'à la mort. Et sa propre fille, Aïcha, a appelé les Libyen à l'unité contre l'Otan.