Une réunion du "groupe de contact" sur la Libye, qui réunit une quarantaine de pays et d'organisations régionales, se tient mardi à Londres. Cette conférence vise notamment à préparer l'"après-Kadhafi" et donc l'avenir de Mouammar Kadhafi. Un porte-parole des rebelles a déclaré mardi matin que Mouammar Kadhafi devrait être jugé pour crimes contre l'humanité et qu'il ne fallait pas lui proposer l'exil. Mouammar Kadhafi "doit être inculpé de crimes contre le peuple libyen", "ce n'est pas négociable", a déclaré Chamsiddine Adbulmoula, porte-parole du Conseil national de transition (CNT), organe représentatif des insurgés libyens.
Le ministre britannique des Affaires étrangères William Hague a estimé mardi que Mouammar Kadhafi devait faire face à la justice internationale, mais il n'a pas exclu qu'il cherche refuge à l'étranger dans le cadre d'une solution politique au conflit. William Hague était pressé de questions sur les spéculations de presse selon lesquelles la coalition internationale intervenant en Libye autoriserait le colonel Kadhafi à trouver refuge à l'étranger afin de hâter son départ et une résolution du conflit.
Outre le lancement de poursuites contre le dirigeant libyen, ses fils et son entourage, Chamsiddine Adbulmoula a aussi affirmé que les rebelles n'étaient pas prêts au moindre compromis sur un autre point : le maintien d'une Libye unie avec Tripoli comme capitale, et non scindée entre pro-Kadhafi dans l'ouest et insurgés dans l'est. Le Conseil national de transition sera représenté à Londres par Mahmoud Djibril, chargé des relations du conseil transitoire avec l'étranger. Chamsiddine Adbulmoula a aussi précisé que le CNT préparait un communiqué officiel détaillant ce qu'il attend de la conférence de Londres.