Le ministre français de l'Energie Eric Besson a assuré mardi qu'il n'y "avait pas de péril sur les approvisionnements" en pétrole, malgré l'escalade de la violence en Libye, l'un des principaux producteurs d'or noir, qui a fait bondir les cours du brut. "Maintenant, ce que seront les semaines et les mois qui viennent en fonction de l’évolution du monde arabo-musulman, je ne sais vous le dire. Mais aujourd’hui, clairement, non, il n’y a pas de péril", a-t-il déclaré sur RTL depuis Ryad.
L'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) s'est dit prête mardi à réagir "si cela s'avérait nécessaire". "Nous sommes particulièrement préoccupés par la Libye, car c'est un membre de l'Opep et un important producteur de brut", a souligné le ministre du Pétrole des Emirats arabes unis, Mohamed ben Zaën al-Hameli. Alors que la révolte populaire faisait l'objet d'une répression sévère en Libye, les cours du brut bondissaient mardi à Londres au-dessus de 106 dollars et le prix du panier de référence de l'Opep franchissait les 100 dollars, pour la première fois en deux ans et demi.