Il faudra au moins trois ans avant que la Libye soit à nouveau capable de produire 1,6 million de barils de pétrole par jour, son niveau d'avant le conflit qui secoue le pays depuis six mois, a déclaré lundi Ross Cassidy, un expert du secteur pétrolier.
"Ils ne vont pas tout de suite revenir au niveau de production" habituel, a expliqué Ross Cassidy, analyste de la société d'analyse et de conseil Wood Mackenzie spécialisée dans le domaine des industries de l'énergie et de la métallurgie. "Trente-six mois est un scénario optimiste".
Auteur d'une étude publiée lundi, Ross Cassidy affirme qu'après le conflit, la Libye pourrait produire "relativement vite" quelque 600.000 barils par jour, mais aurait besoin d'expertise et d'investissements étrangers pour que la production puisse atteindre son niveau antérieur. Un délai de trois ans est envisageable, "si les dégâts sur les infrastructures pétrolières sont limités, si les sanctions internationales sont rapidement levées et si les sociétés et les travailleurs étrangers reviennent rapidement", explique Ross Cassidy.