Quatre autres Français ont été arrêtés lors d'un contrôle de police à Benghazi, fief des rebelles.
Le ministère des Affaires étrangères a confirmé jeudi soir qu'un Français avait été tué dans la nuit de mercredi à jeudi "au cours d'un contrôle de police" à Benghazi, fief de la rébellion libyenne. Quatre autres ressortissants français avaient été interpellés au cours du même contrôle. Selon les informations d'Europe 1, il s'agit d'anciens militaires travaillant pour société de sécurité privée.
Bernard Valero, le porte-parole du ministère, a précisé que la victime avait été d'abord blessée par balles au cours de l'opération. L'homme est ensuite "décédé dans la nuit à l'hôpital de Benghazi". Reste que de nombreuses zones d'ombre persistent, notamment sur la raison d'une arrestation de ces Français, ainsi que sur les circonstances menant à la mort de l'un d'entre eux.
La victime, Pierre Marziali, était sous-officier chez les parachutistes du 3e RPIMa de Carcassonne. Âgé de 47 ans, il avait fondé en 2003 la Secopex, qui se présente sur son site internet comme une "société d'appui stratégique et opérationnel" et est installée à Carcassonne. Secopex a reconnu avoir des hommes présents à Benghazi mais s'est refusée à tout autre commentaire.
"Blessé par balle dans l'abdomen"
Peu avant l'annonce officielle du ministère, un médecin de l'hôpital Jalaa de Benghazi avait annoncé le décès dans cet établissement d'un Français blessé par balles. "Vers 02h00, un citoyen français blessé par balle dans l'abdomen nous a été emmené. Nous avons essayé de le réanimer à plusieurs reprises mais il est décédé", avait-il indiqué.
Le garde chargé de la sécurité de l'hôpital, Mahmoud Enbeg, a néanmoins affirmé que le blessé avait été emmené vers minuit et demi qu'il avait 400 dollars et un passeport français sur lui. L'homme avait 49 ans, selon la lecture du passeport par le garde.
L'ambassadeur de France auprès de la rébellion libyenne doit rencontrer les quatre détenus dans les prochaines heures. Une situation pour le moins embarrassante pour les autorités françaises dans la mesure où la France n'a cessé de dénoncer l'usage des mercenaires par les troupes de Kadhafi.