Nicolas Sarkozy envisage toujours une solution "politique" et diplomatique en Libye. Le président de la République a annoncé vendredi que Paris et Londres préparaient une initiative en ce sens.
"La prochaine étape, c'est le sommet de Londres" sur la Libye, prévu mardi, où les membres de la coalition "discuteront du pilotage politique et des prochaines étapes de l'opération militaire", a affirmé Nicolas Sarkozy, lors d'une conférence de presse à l'issue d'un sommet de l'UE.
"Vraisemblablement, avant ce sommet à Londres, (David) Cameron (Premier ministre britannique) et moi-même proposeront une voie commune. Ce sera une initiative franco-britannique pour bien montrer que la solution ne peut pas être que militaire, elle sera forcément une solution politique et diplomatique", a-t-il ajouté.
"Ce n'est pas contre Mme Merkel"
Le chef de l'Etat a également adressé un message à la chancelière allemande dont le pays ne soutient pas l'opération militaire. "On travaille de manière très proche avec Cameron mais ce n'est pas contre Mme (Angela) Merkel", la chancelière allemande, a-t-il précisé. "Je ne veux pas" que cela soit "une pomme de discorde entre la France et l'Allemagne".
Nicolas Sarkzy a salué le Conseil national de transition (CNT) libyen. Si les membres de l'opposition au colonel Kadhafi basé à Benghazi (est), ne représente "pas toute la Libye", ils sont selon le chef de l’Etat "des interlocuteurs qu'il ne faut pas décourager".
Vendredi, l'Union africaine tentait aussi de trouver une issue négociée. Une réunion se tient actuellement à son siège à Addis Abeba, en présence d'une importante délégation gouvernementale libyenne, mais sans représentant de la rébellion.
L'Alliance atlantique bientôt en ordre de bataille
En attendant, les opérations militaires se poursuivent. L'Alliance atlantique devrait en prendra le commandement dimanche ou lundi. L’ensemble des 28 pays membres n'aura donc plus à assumer des bombardements sur des cibles libyennes qui pourraient durer 90 jours. Une décision qui ne manque pas de réjouir la Turquie dont les relations avec la France se sont passablement tendues ces derniers jours en raison de l'intervention de la coalition en Libye.
"Les débats au sein de l'Otan aussi bien sur le plan militaire que sur le plan politique ont été déjà assez forts, assez importants. Mais, désormais, la tâche principale est aux mains de l'Otan et ça c'est une bonne chose", s’est félicité le président turc Abdullah Gül vendredi lors d’une visite officielle à Libreville.