Trois jours après le début des émeutes dans la capitale britannique, David Cameron a assuré mardi qu’il ferait "tout ce qui est nécessaire pour ramener l'ordre dans les rues et les rendre sûres". Le Premier ministre britannique a dû écourter ses vacances en Italie face à la tournure des événements. Il avait convoqué mardi une réunion de crise à Downing Street.
Le Parlement convoqué jeudi
Pour commencer, le Premier ministre britannique a annoncé une réunion d’urgence du Parlement jeudi "afin que je m'exprime devant lui et que nous puissions avoir un débat" sur la situation dans le pays. Par ailleurs, David Cameron a également annoncé que les effectifs policiers à Londres seraient portés de 6.000 à 16.000 hommes dès mardi soir.
Les forces de l'ordre, très critiquées, ont semblé impuissantes à contenir ces violences, les pires de ce type dans la capitale depuis plus de vingt ans. Dès la fin de l'après-midi lundi, les forces de l'ordre ont commencé à être harcelées par des groupes de jeunes en plein jour à Hackney.
Dans un message de fermeté, David Cameron a vivement condamné "les scènes écoeurantes vues par la population à la télévision et dans les rues". Il a décrit des "scènes de pillage, de vandalisme, de vols, des scènes où des gens ont attaqué des officiers de police, et même des équipes de pompiers qui étaient en train d'essayer d'éteindre des incendies".
Plus de 450 personnes arrêtées
Les émeutes, qui secouent Londres depuis samedi, ont gagné d'autres villes dans la nuit de lundi à mardi et notamment Bristol, Liverpool et Birmingham. Elles ont fait un mort mardi. Les premiers troubles avaient éclaté samedi soir à Tottenham, un quartier déshérité et multiethnique du nord de la capitale britannique, à la suite d'une manifestation pour réclamer "justice" après la mort d'un homme de 29 ans, Mark Duggan, tué lors d'un échange de tirs avec la police.
Plus de 450 personnes ont été arrêtées à Londres depuis le début des violences. Trois hommes ont notamment été interpellés pour "tentative de meurtre" après avoir blessé deux policiers au volant de leur voiture.