LA PARALYSIE. Des millions de voyageurs londoniens ont dû mardi matin, se ruer dans les bus, enfourcher un vélo ou marcher pour les plus courageux, alors qu'une grève de 48 heures affecte le métro de la capitale britannique.
Selon Transports for London (TFL), qui gère le "Tube", des trains circulaient cependant, à fréquence réduite, sur neuf des onze lignes du réseau.
Pour palier la fermeture de nombreuses stations, 268 bus supplémentaires ont été mis en service sur les 44 itinéraires les plus fréquentés. Près de 8.000 bus étaient ainsi en circulation dans la capitale. Un record, selon TFL.
La grève a commencé lundi soir à 21h et devrait se terminer mercredi à 20h59. Le syndicat RMT (le Rail, Maritime and Transport union), à l'origine de cette grève qui vise à protester contre la suppression de 960 postes aux guichets des stations, a déclaré que le mouvement était "largement suivi".
"Des milliers d'employés et de volontaires travaillent dur depuis ce matin pour faire fonctionner Londres, informer et aider les usagers", a affirmé Mike Brown, le directeur de London Underground.
Ces fermetures de guichets sont prévues dans le cadre du vaste plan de modernisation du métro lancé par le maire conservateur de Londres, Boris Johnson.Selon lui, l'automatisation totale des guichets de vente permettrait d'épargner 50 millions de livres (plus de 60 millions euros) par an.
Pour protester contre les mauvaises conditions de travail et les salaires, le mouvement de grève affectera aussi à partir de 15h00 et pour 48 heures, le train Heathrow Express. Un autre arrêt de travail de trois jours est prévu à partir du lundi 5 mai.
En février, des millions de voyageurs s'étaient retrouvés en difficulté avec des dizaines de stations de métro fermées, d'importantes perturbations sur huit des onze lignes et des embouteillages monstres dans la capitale. Le métro de Londres, le plus vieux au monde, transporte chaque jour quelque quatre millions de voyageurs.