Le parquet de Luxembourg a ouvert mercredi une enquête préliminaire pour extorsion qui pourrait impliquer des ministres de Jean-Claude Juncker. Ils sont accusés d'avoir fait pression en 2009 sur un entrepreneur luxembourgeois pour qu'il renonce à un projet de centre commercial auquel le gouvernement était opposé.
L'entrepreneur, Guy Rollinger, a expliqué dans un enregistrement diffusé mercredi par la radio RTL Luxembourg avoir été directement menacé par un des ministres du gouvernement de Jean-Claude Juncker pour qu'il abandonne son projet, au risque sinon de recevoir un "coup derrière la nuque". Il n'a toutefois pas donné le nom du ministre qui le menaçait ainsi.
En 2009, Guy Rollinger avait finalement cédé aux pressions du gouvernement et fut invité en contrepartie à participer, en association avec un autre promoteur immobilier, Flavio Becca, à un autre projet de centre commercial. Des documents confidentiels signés par Jean-Claude Juncker et ses ministres de l¹Economie et de l'Intérieur ont filtré qui encourageaient Guy Rollinger à s'associer avec Flavio Becca.
Le Premier ministre a dû s'expliquer mercredi devant la Chambre des députés sur son rôle et celui de plusieurs ministres de son précédent gouvernement en 2009 auprès de Guy Rollinger.