En 2007, quand Maddie a disparu à Praia da Luz, au Portugal, où elle passait des vacances avec ses parents, Facebook comptait quelque 50 millions d’utilisateurs dans le monde. Cinq ans après, sa disparition reste un mystère. Ruth y José, eux, ont disparu voilà presque 7 mois. Et c’est Facebook, le réseau social qui pèse désormais presque 1 milliard d’utilisateurs, qui est appelé à la rescousse.
Ruth a six ans, José deux ans. Ces bambins ont disparu à Cordoba, dans le sud de l’Espagne, le 8 octobre dernier. Deux enfants ballotés dans une famille qui était alors en train d’imploser : leurs parents sont en pleine séparation, les grands-parents sont souvent appelés en renfort pour les garder. C’est finalement le père des enfants qui donne l’alerte vers 18h40. Ils étaient ensemble dans un parc, raconte-t-il, il s’est assoupi, les bambins se sont volatilisés.
Le père de Ruth y José a été soupçonné, placé en détention même, mais il n’est pas passé aux aveux et les enfants restent introuvables. Pour que personne ne les oublie, des internautes ont eu l’idée de lancer une opération « mobilisation » d’un genre nouveau sur Facebook : la création de « billets » spéciaux marqués de la mention « Liberté pour Ruth et José ».
Comment ça marche ? Tous les internautes qui veulent participer peuvent, s’ils ont un billet de 5, de 10 voire de 50 euros dans la poche, peuvent y inscrire le message « Liberté pour Ruth et José ». Accompagné du nom de la ville où ils se trouvent. Puis, le billet est simplement remis en circulation.
De cette façon, le message de solidarité avec Ruth et José ne connaîtra pas de frontières. Des billets ont déjà été tatoués « Galice » , « Maroc » ou « Islande ». « J’emporterai le mien à Paris dans deux semaines », raconte un autre internaute. Autant de petits gestes. Des bouteilles à la mer.