L'INFO. Ils sont inconsolables. Des centaines de milliers de Vénézuéliens en deuil ont accompagné mercredi le cercueil du président Hugo Chavez, lors d'une émouvante procession à Caracas, où a été dressée une chapelle ardente pour un dernier hommage à cette figure de la gauche latino-américaine, avant ses obsèques vendredi.
"Des larmes de tristesse". Europe 1 a suivi un couple des quartiers pauvres de la ville. Tous les deux ont marché main dans la main au pas du cortège funéraire. Même foulard rouge autour du cou, ils ont suivi le cercueil qu'ils voyaient flotter au-dessus de la foule. Ils ont traversé la ville jusqu'à l'Académie militaire. Un voyage au bout de l'émotion pour cette femme.
"C'est la référence de notre révolution, mais aussi dans le monde entier. Il y a mon émotion, ma douleur, ma rage… Mais derrière les larmes, ce n'est pas seulement moi, ce sont les centaines de milliers personnes qui sont ici. On veut que le monde sache que nos larmes sont des larmes de tristesse, pas de faiblesse", témoigne, au micro d'Europe 1, cette femme très émue.
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Chavez, "un vecteur fort". Cette chaviste invétérée est triste mais pas abattue. Elle est déterminée à "poursuivre" l'œuvre de Chavez dans son pays. Le cortège funèbre était, pour eux aussi, une démonstration de force. Car ceux qui espèrent la fin du chavisme seront déçus, assurent les socialistes du Venezuela.
"Chavez a été un vecteur très fort, très important pour le changement de ce pays. Mais maintenant, Chavez, c'est nous, nous tous, nous sommes Chavez. On suit ses consignes. On est tous Chavez, on décide tous", exhorte cet habitant de Caracas. Ils sont d'ailleurs nombreux autour de lui à porter le tee-shirt rouge avec cette phrase : "yo so Chavez" ('je suis Chavez"). Comme si le "président commandant", en mourant, avait laissé un peu de lui en chacun de ses partisans.