Il pèse six tonnes, mesure 11 mètres de long et pourrait entrer dans l’atmosphère à une vitesse comprise entre 90 et près de 400 km/h. Un satellite américain, qui répond au nom Upper Atmosphere Research Satellite (UARS), doit faire son retour sur Terre vendredi soir ou samedi matin. Il a changé d'orientation, a indiqué la Nasa, ce qui rend possible la chute de débris aux États-Unis.
"La rentrée dans l'atmosphère du satellite hors d'usage de 6,3 tonnes est attendu le 23 septembre entre 16H00 et 22H00 GMT (ndlr-18h et 00h, heure française)", indiquait la Nasa dans son bulletin publié jeudi.
Grand comme un bus
L'agence spatiale américaine a précisé que le satellite, grand comme un bus, chuterait quelque part entre 57 degrés de latitude nord et 57 degrés de latitude sud, une superficie qui couvre une grande partie de la Terre. La Nasa a prévu de communiquer sur la chute 12 heures, 6 heures et 2 heures avant l'arrivée du satellite. Mais, même deux heures avant, les ingénieurs ne pourront pas faire mieux que d'avancer une zone d'impact large de 12.000 km. Et ce n'est qu'à 20 minutes de la chute qu'ils pourront se prononcer précisément.
Une carte établie par le Centre national d'études spatiales (Cnes) permet de visualiser la trajectoire que l'engin pourrait emprunter. Un point rouge indique l'endroit où le satellite se trouvera à 1h30 du matin, mais il doit retomber à plus ou moins deux heures de ce point, soit à peu près partout sur le tracé des orbites...
Les projections du Cnes :
1 risque sur 3.200 de faire une victime
La Nasa a prévenu : "si une grande partie du satellite va se briser en de nombreux morceaux en entrant dans l’atmosphère, tous les débris ne vont pas brûler", faisant référence notamment à l’acier ou au titane.
Y a-t-il un danger pour autant ? Oui, même s’il est minime. La Nasa estime à environ 1 sur 3.200 le risque qu’un reste de satellite fasse une victime. Et l’agence spatiale américaine de tenter de rassurer : "jusqu’ici, aucune victime ni même aucun dégât lié à la chute de ce type de débris n’ont été signalés". Malgré cela, la protection civile italienne a tout de même demandé aux habitants du nord du pays de rester chez eux, estimant de 1,5% la probabilité qu'un fragment du satellite puisse tomber sur sur le territoire italien.
Upper Atmosphere Research Satellite a été mis en orbite en 1991 par la navette Discovery pour étudier la haute atmosphère. Il a fini sa mission en 2005 et, faute de carburant, doit faire son retour sur Terre. Ce sera le plus gros satellite à retomber sur notre planète depuis le 3 novembre 1979 et le retour dans l’atmosphère de Pegasus 2, à l’époque deux fois plus gros qu’UARS.