L'info. La Constitution du Malawi n'autorise pas la présidente Joyce Banda à annuler les élections présidentielle et législatives du 20 mai, a dénoncé samedi le candidat arrivé en tête selon des résultats partiels, Peter Mutharika. "C'est clairement illégal, anti-constitutionnel et inacceptable", a-t-il ajouté lors d'une conférence de presse.
Des élections annulées par la présidente. Quelques heures auparavant, Mme Banda avait annulé les élections et annoncé que les électeurs devraient revoter d'ici trois mois, invoquant de "sérieuses irrégularités". "Le peuple a parlé et l'élection été libre et crédible. Les allégations de fraudes sont non fondées. Je n'ai jamais entendu dire nulle part dans le monde que l'opposition puisse frauder", a ajouté M. Mutharika, appelant Mme Banda à faire marche arrière.
Le dépouillement se poursuit. Il a aussi appelé ses concitoyens "à rester calmes jusqu'à la fin de l'annonce des résultats". A Blantyre, la capitale administrative, les opérations de dépouillement se poursuivaient sur instruction de la commission électorale, sourde à la décision de Mme Banda d'annuler le scrutin, a constaté un journaliste de l'AFP.
La présidente donnée perdante. Ce coup de théâtre intervient quelques heures après l'annonce par la commission électorale que Mme Banda était sérieusement distancée, selon des résultats partiels portant sur plus de 30% des suffrages, avec 23% des voix pour elle contre 42% à M. Mutharika, frère du président Bingu wa Mutharika au pouvoir de 2004 à 2012.
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