Confronté à un mouvement de protestation de rue, le président malawite Bingi wa Mutharika a dissous le gouvernement sans donner de raison officielle, a rapporté vendredi la radio nationale MBC. Le cabinet sortant était composé de 42 membres - un nombre bien trop important, selon des économistes - et aucune indication n'a été fournie sur la date à laquelle le nouveau gouvernement sera formé.
Ce pays enclavé d'Afrique australe, jadis appelé Nyasaland au temps de la colonisation britannique, a connu en juillet des manifestations populaires sans précédents contre le chef de l'Etat, qui se sont soldées par une vingtaine de morts. Les organisations de la société civile veulent que le président déclare son patrimoine, règle la question des pénuries d'essence et rétablisse les relations diplomatiques avec la Grande-Bretagne, l'un des plus importants bailleurs de fonds. Ces groupes ont accepté le principe d'une médiation des Nations unies mais elles promettent de nouvelles manifestations si ces questions ne trouvent pas de solution.