Au moins 35 personnes, dont des civils, ont été tuées dans les violents combats ayant opposé cette semaine des islamistes et des rebelles touareg à Gao, dans le nord malien sous contrôle de groupes armés, selon un nouveau bilan communiqué samedi à l'AFP par une source hospitalière.
"Il y a eu au moins 35 morts" lors des combats, "parce qu'on n'avait pas compté ceux qui sont tombés dans le fleuve Niger et les blessés qui sont morts par la suite", a affirmé à l'AFP un médecin de retour de cette ville située sur le fleuve Niger. Il a été joint par téléphone à Bamako.
"Il y a eu au moins 35 morts, ça c'est sûr. Dans des poches de trois combattants tués, on a retrouvé des cartes d'identité nigérienne", a-t-il ajouté, sans préciser leur camp. Le précédent bilan établi de sources concordantes était d'au moins 20 morts. Le Comité international de Croix-Rouge (CICR) a évoqué 41 blessés par balle admis à l'hôpital de Gao après des "manifestations de rues et combats entre groupes armés" les 26 et 27 juin.
La rébellion touareg du Mouvement national pour la libération de l'Azawad (MNLA) a affirmé vendredi dans un communiqué avoir enregistré 4 morts et dix blessés dans ses rangs, et fait "plusieurs dizaines de morts" dans le camp de ses adversaires islamistes du Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'Ouest (Mujao).