L'INFO. Les Etats-Unis sont d'accord avec la France sur tous les sujets. C'est en substance le message envoyé par Joe Biden, le vice-président des Etats-Unis, en visite en France lundi, et qui a déjeuné avec le président, François Hollande. Tour d'horizon des rgands dossiers internationaux du moment, dont l'Iran, sur lequel ils ont convenu de maintenir la pression, ou le Mali, en appuyant la création d'une force de l'ONU.
"L'action dévisive" du Mali. Pour Joe Biden, qui effectuait la première visite d'un haut responsable américain à l'Elysée depuis l'élection de François Hollande en mai, il faut déployer "aussi rapidement que possible" au Mali une force de maintien de la paix placée sous l'autorité de l'ONU. "Nous sommes tombés d'accord sur le fait que la force africaine au Mali soit aussi rapidement que possible placée sous l'autorité de l'ONU", a insisté Joe Biden au côté de François Hollande. C'est "une opération qui devra devenir une opération de maintien de la paix", venait de dire à son côté François Hollande.
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Joe Biden s'est également livré à un hommage très appuyé aux forces françaises. Le vice-président a salué le "courage" et à la "compétence impressionnante" des soldats français et a félicité la France pour son "action décisive" au Mali. "Au nom du président américain et au nom du peuple américain, nous vous félicitons pour votre action décisive (au Mali) et je dois aussi louer la compétence impressionnante des forces militaires françaises (...) Vous avez des forces armées très courageuses et très compétentes", a martelé très solennellement le vice-président américain lors d'une déclaration au côté du président François Hollande.
Le vice-président a également rappelé une anecdote. Lorsqu'il a demandé aux soldats américains en Afghanistan au côté de qui ils préféraient être : "les Français", affirme Joe Biden.
L'Iran "toujours dans le refus". Evoquant le dossier nucléaire iranien, le président François Hollande a affirmé que la France et les Etats-Unis allaient mettre la pression "jusqu'au bout" sur Téhéran pour que les négociations aboutissent. "L'Iran est toujours dans le refus de la transparence et de satisfaire à ses obligations internationales", a souligné François Hollande. "Nous avons donné un rendez-vous, encore un, qui doit se tenir bientôt pour qu'une négociation puisse encore venir, et donc nous ferons la pression jusqu'au bout pour que les négociations puissent aboutir", a-t-il ajouté.
Le groupe des 5+1 (les cinq membres du Conseil de sécurité, c'est-à-dire les Etats-Unis, la Russie, la Chine, la France, la Grande-Bretagne, + l'Allemagne) a proposé à l'Iran une réunion le 25 février au Kazakhstan pour tenter de relancer, après des mois d'interruption, les négociations sur son programme nucléaire controversé.
La Syrie et le départ d'Assad. La France, comme les Etats-Unis ont, une nouvelle fois, appelé Bachar al-Assad à quitter le pouvoir.
Les défis économiques et écologiques. La "démarche" entre la France et les Etats-Unis est la même. François Hollande a rappelé sa volonté : "sérieux budgétaire et croissance ne sont pas incompatibles". Même son de cloche du côté américain. Joe Biden enfonce le clou lorsqu'il évoque les points de convergence entre Obama et Hollande sur les questions écologiques : "c'est comme si j'avais parlé en tête à tête avec le président Obama", a insisté Joe Biden avant d'ajouter que la seule différence est que le président Hollande "parle français".