L'organisation Human Rights Watch (HRW) a accusé lundi les différents groupes armés (rebelles Touaregs, islamistes et arabes) qui contrôlent le Nord du Mali d'avoir commis de "nombreux crimes de guerre", en se livrant à des viols, des pillages et à l'enrôlement d'enfants-soldats.
La majorité des viols et pillages d'hôpitaux, écoles, églises ou bâtiments publics ont été imputés par des témoins aux rebelles du Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA, Touareg indépendantistes) et, dans une moindre mesure, aux miliciens arabes et au groupe islamiste armé Ansar Dine, rapporte HRW dans un communiqué.
L'ONG accuse également les islamistes d'avoir sommairement exécuté deux hommes et amputé la main d'au moins un autre, d'avoir organisé des séances de flagellations publiques et menacé des femmes et des chrétiens. HRW dit disposer également d'"informations crédibles" sur la "détention arbitraire" et l'"exécution sommaire de Touaregs, membres des forces de sécurité et civils" par des militaires maliens.