Ibrahim Boubacar Keïta a été élu président du Mali en recueillant 77,61% des voix lors du second tour du scrutin, dimanche dernier, a annoncé jeudi le gouvernement intérimaire. La large victoire d'IBK devrait lui donner l'autorité nécessaire pour s'attaquer aux nombreux défis qui attendent le Mali, de la restauration de l'autorité de l’État à la paix avec les rebelles touaregs, en passant par la lutte contre la corruption et la relance de l'économie.
Son adversaire au second tour, Soumaïla Cissé, avait reconnu dès lundi sa défaite et félicité l'ancien Premier ministre, après avoir dénoncé des fraudes électorales. Selon le ministre de l'Administration territoriale, le général Moussa Sinko Coulibaly, la participation au second tour s'est élevée à 45,78%, contre 49% au premier tour le 28 juillet. Quelque 6,8 millions de Maliens étaient appelés aux urnes. A Paris, François Hollande s'est réjoui du résultat de la consultation et a assuré du soutien continu de la France, qui était intervenue militairement début janvier pour enrayer la marche des rebelles islamistes sur Bamako.
"Le président de la République salue l'annonce officielle des résultats de l'élection présidentielle malienne. La large participation est la preuve de l'attachement des électeurs maliens au rétablissement de la démocratie. "L'ampleur de la victoire d'Ibrahim Boubacar Keïta est de nature à lui donner toute la légitimité nécessaire pour entreprendre l'effort de redressement national et de développement du pays. (...) la France restera aux côtés du Mali démocratique,", a ajouté le chef de l'Etat dans un communiqué de l'Elysée.