L’opération Serval, lancée il y a un an et demi, a permis de mettre un terme à l’offensive jihadiste au Mali. "Serval a rempli sa mission, il fallait que le Mali retrouve son intégrité, c'est fait", a expliqué le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, au micro d'Europe 1. Les rebelles ont ensuite été vers les massifs de l’Adrar des Ifoghas. Mais la crainte de voir les jihadistes se reconstituer en profitant de l’instabilité des pays voisins est telle que la France prépare une nouvelle opération au Sahel, nom de code : Barkhane.
Eradiquer le terrorisme africain. L’opération, dont le nom désigne les dunes sahariennes qui prennent la forme d'un croissant sous l'effet du vent, devrait être déclenchée mardi, à l’occasion de la visite surprise de François hollande au Tchad, lors de sa tournée africaine, selon le Parisien. Le quotidien précise que cette "destination n'était initialement pas inscrite dans le programme reçu par les journalistes qui l'accompagneront". Or, c’est dans la capitale Ndjamena, que devrait s’installer le poste de commandement de l’armée pour l'opération Barkhane. "L’objectif est principalement de l'ordre du contre-terrorisme. Le but c'est d'empêcher que ce que j'appelle l'autoroute de tous les trafics devienne un lieu de passage de réorganisation des équipes djihadistes entre la Libye et la côte Atlantique. C'est notre sécurité qui est en jeu, on nous dit qu'on se préoccupe uniquement de la sécurité des Etats africains de la région mais la situation nous concerne directement", a expliqué le ministre de la Défense sur Europe 1.
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Risque toujours présent. La région est particulièrement instable et les jihadistes peuvent aller de pays en pays en toute liberté, profitant notamment du chaos libyen. "Il y a toujours des risques de développement du jihadisme dans les pays du Sahel", a confirmé Jean-Yves Le Drian. En effet, les services de renseignement français estiment que des camps d'entraînement de jihadistes y sont installés. L’intérêt de lancer une nouvelle opération militaire dans la région est donc d’éviter que des groupes terroristes puissent se reconstituer dans le Sahel. La France pourra s’appuyer sur une coopération militaire régionale avec l’appui de la Mauritanie, du Mali, du Burkina Faso et du Tchad. "Le président de la République a voulu qu'il y ait une réorganisation de nos forces dans la zone pour que nous menions une nouvelle opération" a expliqué le ministre de la Défense. Il a également précisé que 3.000 hommes seront mobilisés directement pour l'opération Barkhane. La plupart des troupes françaises qui participeront à l’opération sont déjà déployées en Afrique, entre le Niger, le Mali et le Tchad.
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