Jean-Pierre Verdon, le père de l'un des otages français enlevé au Mali, a fait part samedi de son "angoisse" croissante, après l'échec d'une opération menée en Somalie pour libérer un autre otage, souhaitant toutefois que "tout soit mis en oeuvre pour essayer de les libérer". C'est très compliqué et très difficile à vivre", a-t-il déclaré. Interrogé sur l'échec de l'opération française menée pour libérer un autre otage français en Somalie, concomitante avec l'intervention militaire au Mali et qui s'est soldée par un échec, Jean-Pierre Verdon a expliqué : "On le vit mal, bien sûr, parce que, par imprégnation, on se sent concernés (...) C'est angoissant par extension".
Samedi, Pascal Lupart, le président du comité de soutien à Philippe Verdon et Serge Lazarevic, a par ailleurs réaffirmé la nécessité d'une intervention des forces spéciales françaises pour libérer les otages retenus au Sahel. Pour Jean-Pierre Verdon, cette question relève d'un "problème d'état-major (...) C'est lui seul qui peut juger de l'opportunité d'envisager une telle solution". "Je n'ai pas d'avis à donner" sur l'intervention militaire française au Mali, c'est une décision de l'Etat", a-t-il ajouté par ailleurs. "En tant que citoyen, je suis obligé de constater que la situation était telle" qu'il "ne pouvait en être autrement", a-t-il estimé.
"Je ne porte pas de jugement. Mon problème, c'est les otages (...) Mon voeu, c'est que tout soit entrepris pour essayer de les libérer. Ça devient quelque chose qui nous occupe l'esprit en permanence. C'est assez épouvantable", a-t-il confié. A ses yeux, l'espoir d'une libération réside dans "la capacité d'intimidation que peut représenter la France", que les islamistes "y regardent à deux fois avant de porter atteinte à la vie des otages (...) Le reste, je ne maîtrise pas", a-t-il confié.