L'INFO. Alors que la France est engagée dans la dernière phase de son intervention au Mali, la communauté internationale s'active pour préparer "l'après". Les Nations unies envisagent une mission de maintien de la paix au Mali forte de 11.200 hommes au maximum mais qui aura besoin d'une "force parallèle" anti-terroriste, selon un rapport du secrétaire général Ban Ki-moon mardi. "Etant donné le niveau et la nature de la menace résiduelle, il y aura absolument besoin d'une force parallèle opérant au Mali (et potentiellement dans la sous-région) aux côtés de la mission de l'ONU afin de mener des opérations importantes de combat et de contre-terrorisme", souligne ce rapport.
Quelle présence militaire française ? L'exigence d'une "force parallèle" semble indiquer que l'ONU souhaite le maintien d'une présence militaire française en appui à sa "mission de stabilisation". L'implication de la force parallèle en appui aux Casques bleus "sera nécessaire pour un certain temps". Le texte ne fait pas référence explicitement aux troupes françaises et présente ce dispositif comme une des "deux options possibles soumises à l'examen du Conseil de sécurité".
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La Misma pour assurer la sécurité. L'autre option consiste à "renforcer la mission politique" de l'ONU au Mali tout en laissant à la Mission internationale de soutien au Mali (Misma), la force panafricaine qui doit prendre la relève de la France en avril, le soin d'assurer la sécurité. La Misma serait assistée par "des efforts militaires bilatéraux, en soutien aux forces maliennes". Celle-ci aurait alors un rôle "offensif et de stabilisation centré sur les groupes extrémistes armés". Dans le cadre de l'option Casques bleus, la "majeure partie" des troupes qui composent la Misma "seraient transférées dans une mission de stabilisation de l'ONU" qui comprendrait également 1.440 policiers. Elle serait déployée "essentiellement dans le nord, avec pour base logistique possible Gao ou Sevaré".
Avant de déployer des Casques bleus, souligne le texte, il faudra d'abord que "les conditions politiques et de sécurité nécessaires soient en place" et il reviendra au secrétariat général de l'ONU d'en juger.