L'INFO. A l'heure actuelle, deux Français sont clairement identifiés comme étant dans les rangs des combattants islamistes. Depuis le Mali, le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, a affirmé vendredi sur Europe 1 que l'un d'entre eux, fait prisonnier, serait "extradé dans les moments qui viennent". Selon les informations d'Europe 1, l'homme est un Franco-Algérien âgé d'environ 35 ans. Assez maigre, crane rasé et barbe longue, il vivait ces dernières années dans la région Rhône-Alpes. Il était connu de la police pour de petites infractions mais on ignore encore s'il avait fait l'objet d'un signalement à la DCRI (Direction centrale du renseignement intérieur) avant de partir combattre dans le nord du Mali.
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L'autre est un Franco-Malien, soupçonné d'avoir voulu rejoindre des groupes djihadistes opérant au Mali. Il a été expulsé vers la France au début de la semaine. Cet homme de 25 ans était sous le coup d'un contrôle judiciaire dans le cadre d'une autre enquête pour terrorisme. Il est actuellement dans les locaux de la DCRI.
"Cela montre qu'il y avait là constitution d'une espèce de lieu, d'une filière terroriste de guerre, qui pouvait accueillir certains jeunes en quête d'un destin radical, comme certains ont pu le faire en Afghanistan ou en Syrie", a assuré Jean-Yves Le Drian.
Où en est l'opération ? "Nous avons fait une grande partie du travail", a déclaré le ministre de la Défense. "Il n'est pas complètement fini, il reste les deux poches" de résistance des islamistes dans le Nord du pays et "à sécuriser" la zone de "Gao", a assuré Jean-Yves Le Drian. "Au moment où nous parlons, des interventions supplémentaires dans les montagnes ont lieu et par ailleurs des patrouilles se poursuivent", a-t-il ajouté.
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L'arsenal des djihadistes. Le ministre, qui s'est rendu sur place, a été impressionné par le matériel des islamistes dans le nord du pays. "C'est par tonnes que nous retrouvons des armes lourdes, du matériel pour faire des explosifs improvisés, du matériel pour faire des ceintures pour kamikazes", a-t-il détaillé. "Tout cela était destiné à casser la sécurité de notre propre territoire", a lancé Jean-Yves Le Drian.
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Des blessés français et une centaine de djihadistes tués. Une trentaine de soldats français ont été blessés et rapatriés vers l'Hexagone, a confirmé le ministre de la Défense. "Il y a eu des blessés qu'il faut soigner du côté français mais aussi du côté tchadien que nous soignons avec nos équipes médicales", a-t-il affirmé. Par ailleurs, une centaine de djihadistes ont été tués dans le nord du pays. "Nous savions que cette partie du Mali était le potentiellement le sanctuaire d'Aqmi. Nous ne nous sommes pas trompés, c'est le cas. Nous avons affaire à des terroristes déterminés, et très armés, qui provoquent des combats significatifs", a précisé le ministre de la Défense sur Europe 1.