Il est désormais sain et sauf. C'est depuis Niono, une localité située à 60 km au sud de Diabali que Bernard Latraille, un chef d'entreprise français installé au Mali, a pu être joint par Europe1.
Dirigeant une petite entreprise à la périphérie de Diabali, c'est là qu'il a "échappé de justesse aux islamistes" qui le recherchaient.
"Je voulais sortir et je me suis retrouvé face aux islamistes qui cherchaient à entrer dans ma maison en essayant de casser la porte, cela a duré 30 minutes", a raconté au téléphone le businessman.
"Ils ne m'ont pas vu derrière les rideaux"
"Ils ont cherché à casser d'autres portes. Heureusement pour moi, les portes ont tenu et ils ne sont pas rentrés… sans quoi je ne serais pas là aujourd'hui", a poursuivi le ressortissant français.
"Ils ne m'ont pas vu derrière les rideaux. Voir des islamistes à deux mètres de soi, ce n'est pas très rassurant", conclut Bernard Latraille qui remercie "Dieu, l'armée malienne et l'armée française".
Diabali a été prise lundi par les islamistes, qui seraient dirigés par l'Algérien Abou Zeid, un des chefs d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), un des groupes islamistes armés. La localité a été bombardée à plusieurs reprises ces derniers jours par l'aviation française, mais les islamistes ne l'ont pas pour autant totalement quittée.