René Robert, grand-père maternel de Pierre Legrand, un des quatre otages français aux mains d'Aqmi, a déclaré samedi que son "inquiétude était "renforcée" après l'annonce de la mort au Mali de l'Algérien Abdelhamid Abou Zeid, l'un des principaux chefs d'Al-Qaïda au Maghreb islamique, information toujours non confirmée par Paris.
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"Notre inquiétude est renforcée, mais on est inquiets depuis qu'une action militaire est engagée", a déclaré René Robert, pour qui "l'action militaire met en danger les otages, clairement". La mort d'Abou Zeid dans des combats au Mali, annoncée vendredi par le président tchadien Idriss Déby, n'ayant pas été confirmée à Paris, "on est obligés d'attendre, avoir une validation de cette information. Il y a autant de chances qu'elle soit confirmée qu'infirmée", a estimé Rebé Robert, interrogé par l'AFP.
"Si la mort était confirmée, on n'échafaude pas d'hypothèses", a dit René Robert, les otages pouvant être "concernés par la mort" ou non, "si les otages sont retenus loin du terrain d'action", a dit M. Robert.
Malgré l'inquiétude, "on garde confiance, on est dans une position positive", a souligné M. Robert.
Poursuivant sur les actions militaires en cours au Mali, René Robert a fait part de sa "conviction" que "les actions militaires n'en finiront pas avec le terrorisme". "Même si on en termine avec quelques djihadistes, d'autres reviendront et ça redémarrera".
Pour le grand-père de Pierre Legrand, "il est temps qu'on laisse la possibilité d'établir un dialogue entre les populations locales, c'est le seul moyen de rétablir l'ordre dans le nord-Mali et le Mali tout entier".
"Il n'y aura pas de sécurité possible ou de stabilité sans un dialogue entre ces populations. Il faut que le gouvernement français encourage ce dialogue", a-t-il dit. "Notre conviction est qu'(il faut) qu'aujourd'hui l'Etat prenne conscience du risque qu'il fait courir aux otages qui sont des personnes innocentes". "On s'en reporte à ce qu'a dit le président (de la République François Hollande): 'nous mettrons tout en oeuvre' pour la libération des otages", a conclu René Robert.
Pierre Legrand, Thierry Dol, Daniel Larribe et Marc Féret ont été enlevés le 16 septembre 2010 par Al-Qaïda au Maghreb islamique dans le nord du Niger, à Arlit, un site d'extraction d'uranium. Samedi après-midi, environ 70 personnes se sont rassemblées à Nantes en soutien aux otages, a constaté un photographe de l'AFP. Quatre bougies portant les noms des quatre otages avaient été disposées sur le lieu du rassemblement. Une banderole avec les photos et les noms des quatre hommes, avec la mention: "nous ne les oublions pas" a aussi été déployée.