Le nouveau président malien Ibrahim Boubacar Keïta, qui a prêté serment mercredi, a déclaré que la réconciliation nationale était la "priorité la plus pressante" de son mandat de cinq ans dans son pays meurtri par 18 mois de crise politico-militaire. "Pas un instant je n'oublierai que vous m'avez hissé là où vous m'avez placé pour prendre soin de tous les aspects de la vie de notre Nation. La réconciliation nationale demeure la priorité la plus pressante", a déclaré M. Keïta, 68 ans, dans un discours prononcé peu après avoir été installé dans ses fonctions par la Cour suprême à Bamako.
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"Je veux réconcilier les coeurs et les esprits, rétablir une vraie fraternité entre nous afin que chacun dans sa différence puisse jouer harmonieusement sa partition dans la symphonie nationale. Je veux rassembler toutes les composantes et toutes les générations de la société malienne", a-t-il lancé suscitant des applaudissements dans la salle de cérémonie. L'investiture de M. Keïta boucle près de deux ans de soubresauts politico-militaires pour le Mali. Le pays a connu une crise qui a débuté en janvier 2012 dans le Nord par une offensive de rebelles touareg, supplantés rapidement par des groupes criminels et islamistes armés liés à Al-Qaïda qui ont pris le contrôle de cette vaste région, juste après un coup d'Etat militaire qui, le 22 mars 2012, a renversé le président Amadou Toumani Touré.