Mali : le père d'un otage "fou d'angoisse"

Philippe Verdon a été enlevé au Mali en même temps qu'un autre Français, Serge Lazarevic. © Capture El Pais
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avec Nicolas Poincaré , modifié à

 - Le fils de Jean-Pierre Verdon a été enlevé en novembre par Aqmi.

Le visage de son fils est "méconnaissable". Jean-Pierre Verdon, 82 ans, a pu visionner il y a quelques jours une vidéo de Philippe Verdon, enlevé au Mali en novembre dernier, avec un autre Français. Sur ces images tournées en février par les ravisseurs, son fils apparaît malade et affaibli, ce qui rend Jean-Pierre Verdon "fou d'angoisse".

"Il est dans un état catastrophique" :

Philippe Verdon déclare "être dans le désert aux mains d'Aqmi, dans des conditions de vie très difficiles". Dans la vidéo, les deux otages "disent qu'Aqmi est disposé à entreprendre des pourparlers de négociations", ce qui "semble ouvrir la porte à un horizon de dialogue".

"On le reconnaît très mal"

"Mon fils parle de sa santé, qui est extrêmement dégradée", "son visage est quasiment méconnaissable". Philippe Verdon souffre des reins et de l'estomac et il dit avoir "perdu énormément de poids". "On le reconnaît très mal, tellement son visage s'est dégradé", déplore son père. "Les traits sont très affaissés, il est dans un état catastrophique". D'après Jean-Pierre Verdon, son fils dit même ne pas savoir "combien de temps [il pourra] tenir comme ça".

Ce message alarmant est daté du 22 février, et Jean-Pierre Verdon ne l'a visionné que le 20 avril. Deux mois se sont donc écoulés. "L'état dans lequel il était déjà le 22 février me rend complètement fou d'angoisse", s'inquiète le père, se demandant "dans quel état il est aujourd'hui".

Il ne dispose pas de détails sur d'éventuelles négociations pour faire libérer son fils, mais a la "certitude" que "tout est mis en œuvre pour essayer de progresser et aboutir". "J'ai le sentiment que ce sont les preneurs d'otages qui sont les maîtres du jeu, parce que ce sont eux qui disent 'on négocie' ou 'on ne négocie pas'".