Les militaires qui ont mené le coup d'Etat du 22 mars au Mali ont donné leur accord pour que le président civil par intérim reste en fonction pour le moment, a annoncé samedi la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao). Le mandat du président civil Dioncounda Traoré devait expirer le 21 mai au terme d'un accord conclu le 6 avril avec les putschistes, mais la Cédéao avait réclamé son prolongement pour éviter une crise constitutionnelle.
"Je peux vous dire que le capitaine (Amadou) Sanogo et les officiers du Conseil national pour le redressement de la démocratie et le rétablissement de l'Etat (CNRDRE) sont d'accord avec les dispositions prises par les chefs d'Etat de la Cédéao, particulièrement en ce qui concerne la présidence par intérim", a déclaré lors d'une conférence de presse le ministre burkinabé des Affaires étrangères Djibril Bassole, en présence d'Amadou Sanogo.
Les putschistes ont accepté début avril de passer le relais à un président civil, Dioncounda Traoré, chargé de superviser la transition vers un régime civil, mais ils continuaient de se mêler des affaires politiques, ce qui avait provoqué la colère des quinze pays de la Cédéao.