Les troupes françaises, au nombre de 4.000 hommes au Mali, ne partiront pas "de manière précipitée", a affirmé mardi le ministère des Affaires étrangères, soulignant que le départ de troupes envisagé à partir de mars dépendrait de la situation sur le terrain. "Tout cela se fera de manière ordonnée", a déclaré le porte-parole du Quai d'Orsay, Philippe Lalliot. "Les Français ne plient pas armes et bagages à partir de mars en quittant le Mali aussi vite qu'ils y sont arrivés", a-t-il insisté, répétant que tout départ se ferait "en coordination avec les Maliens et les troupes africaines qui sont en cours de déploiement sur le terrain.
Début février, le ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius avait déclaré que le nombre de soldats français au Mali devrait commencer à diminuer "à partir de mars, si tout se passe comme prévu". "Le contingent français a atteint son maximum avec 4.000 hommes déployés sur le terrain. L'objectif est bien que la Misma (la force ouest-africaine mandatée par l'Onu, ndlr), prenne le relais", a ajouté Philippe Lalliot.
Deux sénateurs américains de retour d'une tournée au Mali ont appelé lundi la France à rester engagée militairement au-delà de mars, vu l'impréparation des contingents africains appelés à prendre la relève. "La stabilisation de la situation pourrait requérir une présence militaire française plus durable", a dit un élu démocrate.