Le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon a recommandé du bout des lèvres mercredi que le Conseil de sécurité autorise le déploiement d'une "opération militaire offensive" de l'Union africaine pour combattre les islamistes dans le nord du Mali, sans proposer que l'Onu en assure le financement. L'Onu distingue les missions de maintien de la paix, qui consistent à surveiller un cessez-le-feu existant, et les missions d'imposition de la paix comme celle que prépare l'Union africaine et qui autorisent l'usage de la force létale dans des situations de combat.
Le vocabulaire prudent employé par Ban Ki-moon dans sa recommandation illustre à quel point l'Onu reste méfiant envers ce type de mission. Le secrétaire général de l'Onu a déclaré que le Conseil de sécurité devait s'assurer, avant le lancement de toute offensive, que des objectifs politiques, opérationnels, de formation ou de droits de l'homme ont été réalisés.
Ban juge que le Conseil pourrait "autoriser les pays membres de l'Union africaine à établir l'Afisma pour une période initiale d'un an, comprenant 3.300 personnels pour prendre toutes les mesures nécessaires pour aider les autorités maliennes". L'Afisma est l'acronyme proposé par l'Onu pour la force mandatée par l'Union africaine au Mali.