L'INFO. Un sous-officier français tué en opération au Nord du Mali dans la nuit de mercredi à jeudi, a annoncé l'Elysée. Le soldat appartenait au 2e régiment étranger de parachutistes de Calvi, rattaché à la légion étrangère. Marcel Kelafut, un légionnaire français d'origine tchèque, est le huitième à avoir trouvé la mort dans des combats au Mali depuis le début de l'opération Serval.
Le soldat a été tué par une bombe artisanale placée par un groupe djihadiste, a précisé le ministre français des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian. Son véhicule se trouvait à l'entrée du massif des Ifoghas quand il a été touché par l'explosion.
Le président et le ministre de la Défense saluent sa mémoire. "Il est mort pour la liberté du Mali, la sécurité du Mali, mais aussi pour la liberté, la sécurité de l'Europe et de la France", a ajouté le ministre. "Le chef de l'Etat exprime son grand respect pour le sacrifice de ce légionnaire français", peut-on lire dans un communiqué de l'Elysée.
"En ce jour de commémoration de la victoire du 8 mai 1945", il a renouvelé "sa totale confiance aux forces françaises engagées aux côtés des Maliens et des forces des Nations-Unies pour continuer à lutter contre les groupes armés terroristes".
La président @fhollande a appris avec une profonde tristesse la mort en opération au Mali, d’un légionnaire français http://t.co/tPEZiRbAcC— Élysée (@Elysee) 8 Mai 2014
Les groupes islamistes toujours en action. Après seize mois de guerre, l'opération Serval est "entrain de se terminer dans sa phase de guerre frontale contre les groupes djihadistes", a déclaré Jean-Yves Le Drian. "Nous sommes entrain de nous réorganiser pour avoir une conception régionale du contre-terrorisme", a continué le ministre.
Les Français combattent aux côtés des forces maliennes pour déloger les combattants islamistes qui contrôlaient en janvier 2013 les deux tiers du pays et menaçaient la capitale Bamako. Aujourd'hui, ces groupes terroristes tentent toujours "de soumettre les populations à leur idéologie destructrice en les privant de leur droit à la sécurité et au développement", a déclaré le président de la République. Le ministre de la Défense a précise qu'il "restait au Nord la volonté d'un certain nombre de groupes djihadistes de se reconstituer".
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