L'info. Un troisième soldat français engagé dans l'opération militaire au Mali a été tué samedi dans le nord du pays, ont annoncé dimanche la présidence de la République et les services du Premier ministre.
Un combat nez à nez
Des affrontements à moins de 50 mètres de distance. C'est presque nez à nez avec les terroristes que se sont déroulés les combats qui ont coûté la vie au caporal Cédric Charenton, soldat du 1er régiment de chasseurs parachutistes de Pamiers. C'est sur un territoire fortement accidenté que se sont déroulés les affrontement, en fin de journée, vers 18 heures, entre les forces françaises et les islamistes retranchés dans des grottes de l'Adrar des Ifoghas, près de la frontière avec l'Algérie. "La plupart des combats s'effectuent à très courte distance", a expliqué Thierry Burkhard, porte-parole de l'état-major, au micro d'Europe 1. "Il arrive parfois qu'on ouvre le feu sur un ennemi à une distance de 50 mètres", a-t-il ajouté.
Un assaut stoppé par l'ennemi. La section française était en train de monter à l’assaut d'une position ennemie lorsque les terroristes ont ouvert le feu. Ce n'est donc pas un tireur isolé qui a tué le soldat français en ouvrant le feu par surprise.
"Le sacrifice de ce jeune soldat"
L'hommage du chef de l'Etat. François Hollande, a dit dans un communiqué, avoir "appris avec une grande tristesse la mort au combat hier soir dans le nord du Mali d'un soldat du 1er régiment de chasseurs parachutistes de Pamiers", dans l'Ariège. "Le chef de l'Etat exprime son profond respect pour le sacrifice de ce jeune soldat".
Le président a appris avec une grande tristesse la mort au combat hier soir dans le nord du Mali d’un soldat elysee.fr/communiques-de…— Élysée (@Elysee) 3 mars 2013
Le soldat a été tué dans "l'un des combats les plus violents" depuis le début de l'opération militaire française, a indiqué le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian sur son compte twitter.
Le souvenir de son sacrifice dans l’un des combats les plus violents que nous ayons menés sur le territoire malien nous animera à jamais.— Jean-Yves Le Drian (@JY_LeDrian) 3 mars 2013
Des terroristes "neutralisés" lors de l'opération. Au moins une quinzaine" de combattants islamistes ont été "neutralisés" par les forces françaises lors de l'opération, a indiqué dimanche l'état-major des armées. Tout au long de la journée, "les parachutistes avaient engagé le combat à plusieurs reprises avec les éléments terroristes", a précisé le colonel Thierry Burkhard.
La France déterminée à tenir ses engagements
Le troisième militaire français tué. Deux autres militaires français avaient déjà trouvé la mort au Mali où l'opération "Serval" a débuté le 11 janvier. Le premier était pilote d'hélicoptère, le second légionnaire du 2e Régiment étranger de parachutistes.
La France toujours "déterminée". "Dans ces circonstances particulièrement tragiques, le Premier ministre tient à affirmer que la France est déterminée à tenir ses engagements et à poursuivre ses actions aux côtés du peuple malien et des contingents africains", indique le communiqué de Matignon.
L'opinion partagée sur l'engagement au Mali. Le soutien des Français à l'intervention militaire au Mali s'érode, cédant 13 points en trois semaines, selon un sondage Ifop pour Atlantico publié samedi.