L'INFO. Une centaine d'islamistes ont été tués dans de violents affrontements avec l'armée malienne, appuyée par des forces françaises, qui a pris le contrôle de la ville de Konna, dans le centre du Mali. C'est ce qu'affirmait samedi le lieutenant Ousmane Fané, de l'état-major de la région des combats.
• "Nous contrôlons la ville". "Nous avons fait des dizaines de morts, même une centaine de morts parmi les islamistes à Konna. Nous contrôlons la ville. Totalement la ville", a déclaré le lieutenant Fané, joint à l'état-major de Mopti, région dans laquelle est située Konna, sans plus de détails.
Une source sécuritaire régionale jointe sur place a fait état d'"au moins 46 islamistes" tués lors des combats dans la ville, alors qu'un habitant de Konna a déclaré avoir vu "des dizaines de corps", en précisant qu'il s'agit d'hommes portant des tuniques arabes et des turbans, mais aucun en uniforme militaire. Un autre habitant ayant quitté Konna pour Mopti, ville située 70 km plus au sud), a dit avoir vu "au moins 24 corps" dans un quartier de sa ville". "Beaucoup de maisons ont été 'cassées'(détruites) par des tirs. Les avions français ont beaucoup tiré", a rapporté ce réfugié.
• Raids français et attaques maliennes. D'après la source sécuritaire régionale jointe à Konna, les islamistes ont été tués "lors des raids français et des attaques de l'armée malienne" vendredi, et la ville était samedi "sous le contrôle des armées malienne et française".
Samedi, le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian, a indiqué que les Français avaient effectué un raid hélicoptères la veille "contre une colonne" d'islamistes qui tentaient de progresser en direction du sud du Mali. Ce raid a été mené "en appui de l'armée malienne (et) a permis la destruction de plusieurs unités terroristes". Une offensive qui a permis de "stoppé (la) progression" des islamiste, a expliqué le ministre.
• "Le début d'une grande victoire". A Bamako où des troupes françaises ont été déployées pour sécuriser la capitale et les 6.000 ressortissants français, la ville restait calme samedi matin, selon le correspondant d'Europe1 sur place, François Rihouaye : "Il n'y a pas d'animation particulière et l'on ne voit pas de militaires français. Du côté des Maliens on félicite cette offensive et la reprise de Konna est considéré comme le début d'une grande victoire".