Plusieurs milliers d'étudiants ont défilé mardi dans les rues d'Alger, où les manifestations de rue sont interdites. Les étudiants protestaient notamment contre un nouveau système de délivrance des diplômes et le mauvais fonctionnement de l'université. Rassemblés à la Grande poste, ils ont forcé plusieurs cordons de policiers déployés dans le centre de la capitale dès les premières heures de la matinée, selon l'AFP. Les affrontements auraient fait une quarantaine de blessés dont cinq policiers, selon les informations recueillis par Europe1.fr. Les forces de l'ordre ont commencé à charger les manifestants vers 15 heures.
Venus de tout le pays, les jeunes étudiants n'ont pas réussi à atteindre le palais du gouvernement où se trouve le Premier ministre, toutes les ruelles y conduisant ayant été bloquées par un impressionnant dispositif policier. Ils se sont ensuite dirigés vers la présidence de la République, sur les hauteurs de la capitale, mais ils ont été bloqués à mi-chemin par la police.
Les manifestants scandaient notamment, en arabe, "le gouvernement met le feu dans toutes les ruelles et dans toutes les maisons", slogan inspiré d'un discours du leader libyen Mouammar Kadhafi, "y en a marre du ministère, y en a marre de la misère" ou encore "Harroubia (ministre de l'Enseignement supérieur), dégage!".