Quelques centaines de personnes ont entamé mercredi dans le nord du Pérou une "Marche pour l'eau", qui doit culminer dans huit jours à Lima, convergeant avec des marches d'autres régions où l'industrie minière est un danger perçu pour l'eau, ont annoncé les organisateurs.
La principale "Marche pour l'eau" est partie d'un lac à 4.000 m d'altitude près de Cajamarca (nord), où un projet minier génère une opposition locale depuis des mois, a indiqué à la presse à Lima un comité organisateur rassemblant écologistes, syndicalistes, paysans. La "marche" entend rallier Lima, à 800 km, en huit jours pour arriver dans la capitale le 9 février. Autrement dit les marcheurs effectueront des tronçons chaque jour à pied, et le reste en véhicules, a précisé Manuel Castillo, coordinateur du projet.
Le point focal de la mobilisation est le projet Conga, une mine d'or et de cuivre, plus gros investissement minier du Pérou avec 4,8 milliards de dollars, du groupe américain Newmont. Les opposants redoutent l'impact de Conga sur les ressources hydriques, mais Newmont rappelle que si quatre lacs-réservoirs d'altitude seront sacrifiés, ils seront remplacés par des lacs artificiels de capacité supérieure. Le gouvernement soutient le projet, mais il l'a suspendu le temps d'une expertise internationale sur son impact.