L'annonce de la mort de Marie Dedieu avait provoqué une grande émotion mercredi. Mais le choc pourrait être encore plus grand après l'information dévoilée jeudi matin par le ministre de la Défense. Gérard Longuet a en effet annoncé que les ravisseurs de la Française de 66 ans, retenue en otage en Somalie depuis le début du mois d'octobre, cherchaient désormais à vendre sa dépouille.
"Ils ne méritent que le mépris"
"Prendre une femme de cet âge, malade, paralysée, ne pas lui donner ses médicaments, laisser développer une septicémie dont elle est vraisemblablement morte, et proposer la vente de la dépouille ! Ce sont des gens qui ne méritent que le mépris", s'est emporté Gérard Longuet sur le plateau d'iTélé. "C'est le comble de l'abjection", a-t-il dénoncé.
Le ministre de la Défense a précisé que l'armée française ne programmait pas de représailles car il s'agit "d'une petite bande, d'une petite minorité, une exception qui déshonore ce territoire". L'armée kényane devrait en revanche intervenir car "le tourisme est un des facteurs de développement du Kenya. Ils ne peuvent laisser des pirates d'origine somalienne faire la loi sur leurs côtes et peut-être demain dans leurs réserves", a justifié Gérard Longuet. Des avions kényans ont d'ailleurs bombardé mercredi des rebelles islamistes dans le sud de la Somalie.
Gérard Longuet s'est montré par ailleurs plutôt pessimiste sur les chances de voir les ravisseurs de Marie Dedieu jugés et punis. "Le plus vraisemblable est qu'ils se détruisent eux-mêmes parce que c'est un climat de guerre civile permanent."